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L’Etat en tant que forme incipiente
n’était pas considéré dans le monde antique
comme une valeur suprême, mais comme la
seule Valeur Suprême. Même si, aujourd'hui,
il peut être vouée parfois à l'échec, l’Etat de
Droit est une valeur née dans l’espace d’une
Europe ensanglantée.
La notion d’Etat de Droit est un concept
d'origine allemande (
Rechtsstaat
) qui
suppose la limitation du pouvoir de l'État afin
de protéger les citoyens contre ses abus et
de donner aux institutions fondamentales un
espace
favorable
à
un
meilleur
fonctionnement en faveur des intérêts et de
la défense des règles universellement
acceptées par les habitants d’un pays. Le
principe est étroitement lié au concept
européen britannique de « rule of law ».
Le Frère Emmanuel Kant est reconnu
comme l'un des précurseurs de ce qu’on
appelle aujourd'hui l’Etat de Droit.
A partir des principes fondamentaux de
l’Etat de Droit, la séparation des pouvoirs et
la délimitation des devoirs qui définissent
clairement les institutions fondamentales est
essentielle dans la création d'un équilibre
social, politique et économique. L'existence
d’une Société civile puissante et de la
transparence des actions des institutions de
l'État font partie aussi du même système que
les leaders de toute nation régie par l’Etat de
Droit devraient nécessairement accepté.
Bien que consolidés du point de vue
démocratique, les Etats européens se
sont parfois confronté au dérapage de
l’utilisation des principes définis dans le
Traité de Lisbonne de l'Union européenne.
Les mécanismes de coercition et de
jurisprudence eurocrate peuvent parfois
être moins compris à cause d'un facteur
essentiel dans la communication
d'aujourd'hui: les médias.
Considerée comme le quatrième
pouvoir de l’Etat, la presse (sous toutes
ses formes connues aujourd’hui) risque de
perdre ses vertus traditionnelles qui l’ont
caractérisée depuis le début du siècle.
Aujourd'hui, l’immixtion du politique et les
faiblesses de la presse ont eu pour
conséquence une semi-capitulation des
journalistes devant ceux qui ont
monopolisé les institutions, en les
personnalisant et en les faisant perdre le
caractère étatique.
La démocratie telle que nous la
connaissons court le risque de devenir
une espèce en voie de disparition si
l’Etat de Droit n’est plus considéré
comme une voie pour la prospérité de
la démocratie d'une nation.